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Le monde de Casimir
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10 novembre 2019

Forts à l'aise à Fortaleza (4)

Après un gros dodo, on se lève, on mange et on se prépare…

Aujourd’hui, on quitte Fortaleza pour aller à 35km sur la côte, sur la plage de Cumbùco.

Techniquement, c’est très simple : la navette qui nous avait amené de l’aéroport à l'hôtel, nous avait laissé le dépliant des sorties possibles, il a suffit de faire appeler la réception la veille pour avoir rdv à 8h30 dans le hall pour le départ.

Cumbùco, c’est pas trop loin, ça a l’air joli, ça coûte que dalle (35 réales chacun, presque 8 euros l’aller/retour) et surtout… il y a des buggys !!!

Dans le hall de l’hôtel, à l’heure dite, les « Transportes Ernestino » arrivent, nos noms sur leur liste, on suit le monsieur et on monte dans un bus climatisé, super clean et moderne, semi-plein aussi.

C’est rigolo : il y a des auto-collants qui rappellent les interdictions : de fumer (normal…) et de boire/manger (OK…), et de » boire-de-la-noix-de-coco » ou « manger-des-noix-de-cajou »(pictogramme à la clef, et pour le coup je regrette de pas avoir fait de photos… mais encore une fois, je fais attention à pas prendre les gens en cliché, j’aimerais pas qu’on me le fasse…)

Dans le car, il n’y a que nous à ne pas parler / comprendre le portugais….

Mais Ernestino, il s’en fout (toujours avec le sourire, cool..) : il me baragouine en proto-espagnol qu’il m’expliquera rien que pour moi plus tard… ce qu’il ne fera d’ailleurs jamais, mais je le sentais…

Donc on démarre, et pendant ¼ d’heure, le bus fait son petit tour des hôtels du coin où des clients montent, une famille, un couple, etc….

Tout le monde a sa serviette, sa crème, et hop : on sort du centre ville de Fortaleza, ça roule correctement… à mesure qu’on s’éloigne des beaux quartiers en bord de mer, c’est tout de suite autre chose…

 

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Les maisons deviennent super étroites, sans revêtement extérieur, etc… c’est pas sale ou crado, ni en mode Favella non plus… mais on passe d’une opulence bling-bling à une autre réalité de l’Amérique du Sud et du tout-puissant Brésil.

 

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L’air de rien, on roule 45mn avant de sortir vraiment de la zone urbaine autour de Fortaleza…

On remarque des grands bâtiments, neufs, propres, en construction, pimpants… par dizaines !!!

« Iglesia santa rita da emasculação divina », puis « templo dos santos comedores de caranguejos » ou encore « basílica santa raoul do excremento de galinha »…

Il y en a pour tout les goûts, ça à l’air de bien brasser de l’argent, je comprends mieux les programmes télé du dimanche matin, les prédicateurs, toussa….

Puis on est dans la campagne, et Ernestino se prend pour une star du stand-up brésilien.

Il a branché le micro, mis la sono, et depuis qu’on est partis, et jusqu’à l’arrivé, il ne va pas arrêter de parler, faires des vannes (apparemment, puisque tout le monde se marre… j’espère qu’il se paye pas notre fiole, ce cono…). C’est bizarre, mais je commence à comprendre ce que j’entends, les grandes lignes, les sujets / verbes / certains compléments… Je suis pas en capacité d’exprimer des choses complexes, mais la lecture et l’écoute fonctionnent et je capte l’essentiel de son speech…

Cumbùco, c’était un village de pêcheurs, puis un français (cocoricoooo !), dans les années 80, s’est dit que ça ferait un super spot pour le kyte-surf, puis la transition économique s’est faite : pêcheurs organisés en coopérative pour prendre le virage de la modernité et du tourisme et pas crever face à une concurrence devenant mondiale.

Du coup, le petit bled est resté dans son jus : pas de buildings, etc… Mais plein de « poussadas » (chambres d’hôtes) estampillées « kyte surf », des buggys partout dans les rues, des magasins de locations de matos, des gens avec des planches et des voiles, tranquillou…

Notre bus nous dépose à « Velhas de Cumbùco », qui est donc ce que les pêcheurs ont structuré pour accueillir les touristes de passage.

Ça se présente comme un genre de club de vacances, mais sans les hébergements : des paillottes où se faire servir à manger, une piscine, des trucs pour les gosses, des transats sur la plage avec parasols et serveurs, sanitaires, etc etc… On nous file un collier avec un numéro : comme au club Med, on ne sort pas d’argent de nos poches, c’est fiestaaaa !!!   On verra ça à la sortie : le n° sur le collier sert à faire l’addition.. Les petits malins, lol…

Il est environ 10h, il fait un soleil de dingue, et chaud, mais le vent qui vient de l’océan fait son office : un truc à brûler sur place sans s’en rendre compte, je gage.

Mais bon, on rigole, on rigole.. mais nous on est venus pour faire du BUGGY !!!!!

Et on saute sur le râble de la première personne employée qui passe, on se fait comprendre, et on s’organise. Elle nous explique que c’est 300 reales (80 euros) les deux heures de buggy dans les dunes, et qu’on peut se grouper avec un autre couple, pour partager la note. Nous, on s’en fout un peu à vrai dire, mais elle nous indique un couple de petits jeunes (genre 25 ans)  brésiliens que ça arrangerait, et on dit O.K, ils ont l’air cool et on risque pas de s’engueuler : ils parlent pas autre chose que portugais, « as usual ».

Du coup, on paye que 150 reales (pas tout à fait 40 euros, ramené à l’heure/personne, c’est le prix d’un ciné en 3d…) et nous voilà devant un magnifique buggy jaune flashy, yeahhhh !

Moment de solitude express : les filles montent derrière, en amazones (mdrrrr) et le petit jeune à la place du passager… Je suis ravi, j’osais pas demander : on me laisse l’honneur de conduire, mouahhaaaaaaaa !

Alors je m’installe, je commence à tourner le volant en faisant « vroummmmm » pour m’échauffer, en me demandant comment je vais conduire ce truc, mais c’est cooool !!!! Jusqu’à ce qu’un gentil jeune homme me demande de descendre parce que c’est sa place ! Ah ??? Vraiment ??? C’est « chauffeur inclus » ???

Bon, je ravale ma déception (très relative, s’entend) et rejoins les nanas à l’arrière, comme un vrai fifoudingue, cheveux au vent, chemise ouverte, et goooooooo !

Et c’est parti, on traverse la route, on longe trois maisons, devant nous c’est plus que des dunes de sables à perte de vue, blanches comme pas permis… Des petites, des énormes, c’est assez grisant de suite… Notre chauffeur avait demandé avant le départ un truc genre : avec des émotions ? (comprendre sensations fortes) et tout le monde (sauf Flo, qui n’avait pas compris le lusitanien dans le texte) avait fait « ouaiis !!!!!! ».

Du coup, il se fait plaisir et prend de la vitesse, des virages serrés, fait le malin pour nous secouer un minimum (et ça fonctionne, on se marre vraiment) mais on sent qu’il maîtrise son engin et le circuit.

Il nous demande de pas prendre de risque quand même : on reste cramponné, pour les photos on s’arrêtera, promis…. (bon, je vais quand même faire le malin, mais c’est normal.. c’est que moi).

Et premier arrêt en haut d’une dune… c’est magnifique.

 

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A part nous, on ne voit personne.

Les fameux buggys : impression d’être dans une voiture playmobil !

 

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Et on se promène comme ça, avec un chauffeur qui fait le foufou pour nous en donner pour notre argent, et ça marche : on est tous pliés et grisés, on en re-demande, on retombe en enfance…

Puis un arrêt, en haut d’une dune… quand nous arrivons, on voit un autre buggy qui en repart… Je soupçonne que le tout est trèèèèès bien rôdé, calculé, et c’est une réussite : le site est rempli de gens qui font comme nous, mais ils ont réussi à se débrouiller pour que ce soit fluide, efficace, et visuellement bluffant : c’est comme si tout le circuit était que pour nous !!!

En haut de cette dune, on est attendu pas des types sous une paillotte (qui, accessoirement vendent des bières, mais il est encore tôt) et ça ressemble à ça :

 

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L’idée, c’est de faire de la luge.

Une planche en bois, de la wax (comme pour les skis !) et hop !

Le truc, c’est de s’asseoir sur la planche, puis dévaler en se servant de ses bras pour freiner / diriger en les trainant dans le sable… ! et évidemment, tu termines ta course dans une sorte de lac d’eau douce coincée au pied des dunes…

 

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On fait 2/3 descentes, c’est rigolo, et évidemment, ma chérie finit dans l’eau, plouffffff !

Allez, on repart… mais avant, on doit filer 30 reales, tarif certes peu élevé mais indiqué nulle part.. Les malins !

Et ça continue, on prend des descentes de plus en plus pentues, ça secoue et on se marre… Le chauffeur nous propose un arrêt pour faire un tour sur le dos d’un âne.. non merci, c’est sympa quand même… puis arrêt photo pour le panorama :

 

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Accessoirement, on peut payer (pas grand-chose) pour être pris en photo sur une balançoire tout au bord…

Et plus loin, un arrêt : tyrolienne du haut d’une dune, au-dessus de l’eau…. Chérie et moi préférons nous ré-hydrater pendant que jeunesse se passe…

L’arrêt suivant est en bord de mer : une lagune s’est créée et sert de base d’apprentissage aux kyte surfeurs débutants, et ça a l’air fun…

 

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On ne s’en pas trop compte, mais on est en train de cuire tranquillement…

 

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Mais il est déjà l’heure du retour, snifffff…

Celui-ci se fera en longeant la mer, supers instants encore dans un paysage comme dans les films :

 

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Et retour au point de départ : on a fait 28 bornes et des poussières, et les deux heures sont passées super vite !

Du coup, on a faim, et aussi soif, alors on y remédie face à l’Océan tandis que la plage vit au rythme des vendeurs : de langoustes, de noix de cajou, de lunettes, etc etc…  Juste regarder en savourant l’instant (et un truc frais quand même !!!) nous rappelle qu’on est bien !

 

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Ici, même les chevaux participent à Octobre rose, bravo !!!

Ensuite, on digère en mode « gros lézards » à l’ombre des palmiers, piscine aussi, et c’est vite l’heure du retour à l’hôtel en bus climatisé…

Journée excellente, super endroit, et tout compris (boissons, bouffe, buggys et transport + quelques merdouilles) c’est une journée à environ 300 reales pour nous deux (80 euros).

Le retour au luxe passe par une douche, de la crème après-soleil, et un gros coup de pompe qui nous dit que la journée nous a fait du bien… On réussit néanmoins à se traîner jusqu’à une terrasse pour se nourrir (c’est pas le plus compliqué, ça va encore…) : Calabrese (saucisse) aux oignons avec des frites, un peu de Kwak (une sorte de taboulé de manioc, ça plombe) et au lit !

 

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En m’endormant, je ressens les sensations « physiques » du buggy, comme après une journée de ski ou de bateau… que c’était bien !!!

 

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Commentaires
C
Super, ce récit !
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M
J'adore, on s'y croirait !
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J
Merci pour ce beau partage et qu'elles belles vues!
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E
Oh la! les peaux rouges, ça a du faire mal les coups de soleil à la fin de la journée!
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P
C'est tellement bien détaillé qu'on s'y croirait! merci pour ce beau reportage, bonne journée, bisous.
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